Toi mon ami, mon compagnon,
Devant l'âtre étendu de tout ton long,
Tes paupières baissées, craignant la flamme,
Tu réchauffes ton corps et moi mon âme.
A quoi rêves-tu bel animal ?
Aux chasses d'autrefois avec "Lui",
La truffe au vent, au creux des vals,
Et moi portant la gibecière garnie !
Tu me regardes de temps en temps ...
Ton pelage fauve, je vois frémir,
On se comprend sans rien se dire :
Oui, nous irons flâner au printemps.
Tu traineras un peu la patte,
Moi-même dans de vieilles savates ...
A ta barbe s'envolera le perdreau
Et tous les deux nous resterons penauds !
Marielle
( N° 24 du recueil "Animaux on vous aime")