La rue et son miroir filent le long du vent
Comme un serpentin d’or surpiqué de farine
Que les rides de l’ombre au goût d’aigue-marine
Colorent d’un anis au parfum de l'avent.
Des éclats de sons bruts éparpillent souvent
Le vitrail de la vue au bord d’une lettrine
Enlacée en silence au rouge mandarine
D’un livre de prière échappé du couvent.
Des parchemins de sucre aux formes de citrouille
Brûlent en murmurant l'arôme d’une rouille
Que de frêles crayons barbouillent de jasmin.
Quelques cierges tressés de cire et de framboise
Embaument de leur souffle un morceau de chemin
Puis se fondent au temps qui se couvre d’armoise.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012