Le blog de Marielle

                                                                                              
Si rares sont les vertes trouées,
Partout l'affreux béton a germé.
De la fenêtre ...juste un petit bout de Seine,
Je l'observe longuement, si calme, si sereine.

Plus de chalands, plus de bateaux...
Les promeneurs du dimanche, en vain elle les attend,
Pour leur dire:"J'étais là mes agneaux,
Quand vous aviez vingt ans !"

Mais se sont endormis les flonflons
 Du côté de Nogent, du coté de Meudon.
C'est si ringard la guinguette ...
L'accordéon ...la chansonnette !

La Seine s'ennuie braves gens,

Puisque dans vos fauteuils, vous préférier "Sevran"
Parodiant, en cravate et veston,
Nos valses, nos tangos et nos vielles chansons !

                                                        Marielle

( N° 24 du recueil Fleurs et parfum ...)   

                                                                                                                                                                            

J'ai marché sur le sable mouillé,
Et foulé pieds nus ce tapis si doux,
D'une empreinte vite effacée ...
Mes pensées s'en allaient vers vous.

J'ai marché dans le vent et la houle,
En un rêve apaisant, loin des foules
Les embruns caressaient ma peau,
                        fardaient mes joues.
Mes pensées s'en allaient vers vous.

J'ai marché sur la grève, près de vous ...
En songe ...revivant vos mots, nos souvenirs,
Quand la vague éclabousse ou vient mourir.
Mes pensées, sur cette carte, s'en vont vers vous !

                                     Marielle



(Poème n°10 du recueil "Entre fleurs et parfums, vagabonde la Mase")

C'est nouveau, c'est fantasque;
Plein de mystères et de frasques.
C'est venu d'outre-mer ...Pourquoi- pas ?
Chez nous, pour la fête, on est là !


Jadis, les fantômes, les sorcières'
On les brûlait en Place de Grève ...
Pourtant, en Berry, comme ailleurs
Aujourd'hui, on les acclame de bon coeur.


Aller donc et pas de spleen,
Crions tous : vive Halloween !

                                    Marielle


( N° 28 du recueil "Sur l'échiquier de la vie" )

Dans l'aube claire du jour nouveau,
Ils sont là-haut sur le plateau.
Du ciel, sur la toile à peine rosée,
Se découpe leur silhouette grisée.

Dans l'herbe tendre, sur le plateau,
Ils paissent, tranquilles, les deux chevaux.
De leur nasaux, dans la rosée du pacage,
S'élève de temps en temps, un léger nuage.

Mais le ciel rougeoie sur le plateau,
Lentement s'éloignent puis s'évanouissent les chevaux.
Derrière l'écran de l'horizon en feu,
Vont chercher l'ombre vers d'autres lieux

"Pastel" fugitif dans le jour nouveau,
Un instant j'ai cru voir un "Corot".
Au bout de mes doigts restent ces quelqes mots,
Et l'aube pourpre et nue sur le plateau.

                                                            Marielle




(Poème n°14 du recueil "Au fil du temps volent mes pensées")

Chaque lundi, les marchés du pays ...
Sous l'antique halle, dans des panier d'osier,
Des fromages, des oeufs, des fruits,
Tous frais, de la ferme ou du verger.
On marchandait pour quelques sous,
Une bolée de cerises, un "chèvre " de La Noue.

Chaque mois, les grandes foires aussi.
Déjà, toute enfant, je guettais les attelages :
Tout un cortège de carrioles brinquebalantes,,
Arrivant des alentours, de chaque village,
Quelques aïeules, portaient la coiffe du pays,
Les hommes, chapeau noir et cravate voyante.

Des misérables poulets attachées par pair ...
Des petits chevreaux pleurant leur mère.
Les veaux au nez rose ... si  craquant,
Tiraient la longe en larmoyant,
Sentant d'instinct, que sans pitié
Vers l'abattoir, on les conduisait !

                                                      Marielle


( N° 21  du recueil "Au rythme des coeurs et des saisons" )