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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 23:00

  images-coucher-de-soleil-au-desert-.jpg

 

 

 

Sous un voile de sel attisant le regard
Un visage de perle au sourire de moire

Contemple le soleil dissoudre son ivoire

Dans un bassin de feu baigné par le brouillard.

 

Des prismes de couleur barbouillant de leur dard

Les ombres du désert aux rondeurs de ciboire

Martyrisent la mer d’un cri blasphématoire

Dont les roches de l’aube éventent l’étendard.

 

Les cathédrales d’or s’effondrent par dizaine

Et jonchent de leur ruine un pays que la haine

Empoisonne en silence et sans aucun espoir.

 

C’est la fin de ce temps que l’art de l’écriture

Enlumina d’un sang qu’aujourd’hui le crachoir

Souille d’un souffle impur évidé de denture.

 

 

           Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 23:00

 

 

 

De la côte d'Argent à la conche de Foncillon,
Jamais le temps ne sembla long.
Tandis que sintillait Royan,
Nos yeux se gavaient d'océan.

  Dans le soleil couchant chaque soir,
De la corniche au Promontoire,
Notre Muscade sur les talons
Main dans la main  cheminions.

Un dernier reflet d'or sur la lagune a couru,
Et l'astre solaire, dans la mer a diparu.
Avec les étoiles dans les cieux,
Les"sabliers" allumaient leurs feux.

Marielle



( Poème n°18 du recueil " Ma confidente, mon étoile"  avril/mai 1989)

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 23:00

 

images-iris-de-Van-Gogh-.jpg 

 

 

Que j'aime à vous voir, belles fleurs,
A l'aube entr'ouvrir vos corolles
Quand Iris vous fait de ses pleurs
De transparentes auréoles
Vous savez seules dans nos cœurs
Evoquer une tendre image
Et par vos suaves couleurs
Vous nous parlez un doux langage
Aussi messagères d'amour
Je vous demande avec tristesse
Pourquoi le sort en un seul jour
Vous arrache à notre tendresse.

J. P. Contamine de Latour

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 23:00

images-tempete.jpg

 

 

  Ce fut l’écroulement du dernier bel été.
Les arbres gémissants ployaient leur chevelure,
Et vous portiez sans fin une étrange fêlure
Où frissonnait le glas d’un aveu redouté.

Vos jolis bras transis dans le soir hébété,
Semblaient deux oiseaux blancs couturés de blessures,
Deux colombes criant sous la faux des morsures
Et fouillant, le cœur trouble, un ciel décapité.

O chair longtemps promise aux plus douces veillées !
Chair vivante et rieuse aux fleurs ensoleillées !
L’incoercible hiver te prend par chaque bout.

Mais souriez, mon ange, et déployez vos ailes
Car je saurai demain, comme un prince debout,
Recouvrir mon amour de glaces éternelles.

 

 

Thierry Cabot

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:00

 

 

 

 

images-dune-.JPG

 

 

 

J’irai courir sur la dune
Là où personne n’a posé le pas,
Le sable fluide coulera dune à dune
Effaçant d’un souffle ma trace,
Et si longtemps la peine me fait grâce
De tout mon poids jour à jour
Le pied lourd pèsera sur les grains
Jusqu’à en moudre une à une
Les griffures du matin

 

Leslovene

 

 


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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:00

   

 

 

J'étais une chienne de race,
J'étais une chienne de chasse,
Une "Beegle Elisabeth" de renom;
Ayant hérité du nom de cette reine,
 Et bien qu'arrivée dans la maison en reine,
N'entendais point "rouiller" dans leurs salons.

Bientôt, ils partagèrent leur affection,
Entre moi et un bébé joufflu,
Braillant pour attirer l'attention.
Je jouais l'indifférence dans mon coin ...
Mais je détestais leurs regards éperdus,
Devant ce berceau, objet de tous leurs soins.

Je ne montrais pas ma rancoeur,
Fière et fidèle à la voix du chasseur.
Je décidai, pour mon honneur de chien,
De ne jamais leur donner d'enfant - chien.
Sûrement, ils se poseront longtemps la question :
Pourquoi la belle "Muscade" n'a point eu de rejetons ?

          Marielle


( Poème n°3 du recueil "Animaux on vous aime" )

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 23:00

 

 

Couple---15.gif

 

 

Si tu n'as pas perdu cette voix grave et tendre
Qui promenait mon âme au chemin des éclairs
Ou s'écoulait limpide avec les ruisseaux clairs,
Eveille un peu ta voix que je voudrais entendre.

Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours.
Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.
Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,
Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !

Souffle vers ma maison cette flamme sonore
Qui seule a su répondre aux larmes de mes yeux.
Inutile à la terre, approche-moi des cieux.
Si l'haleine est en toi, que je l'entende encore !

Elle manque à ma peine ; elle aiderait mes jours.
Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.
Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée,
Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours !

Marceline Desbordes-Valmore 

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 23:00

                                                                                             

Léger, en douceur tu te faufiles ...
Espiègle, tu t'enroules, volubile ...


Liane est ta tige fine,

Ingénue ta couronne blanche.

Se joue du vent qui là balance,

Enserre sans peine toute branche ...

Rien n'arrête en spirale tes vrilles ...

Ornemental ou sauvage comme la vrille,

Nargue même la rose et ses épines.

                                                  Marielle


 ( N° 19 de " Fleurs et parfums dansent ..." )

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 23:00

 

 

gentianes.jpg 

 

 

Le sylphe matinal qui verse la rosée,
Trop amoureux du lis, oublia ce matin
De baigner l'humble fleur demi-morte et brisée
Qu’une larme du ciel ranimerait soudain.

 

Comme fait un amant avec sa fiancée,
A quelque muse triste ayant donné la main,
Cherchant l’ombre et la paix, pied lent, tête baissée,
Un poète le soir traversa le chemin.

Soit amour mal éteint, soit douleur mal fermée,
Il pleurait en marchant sous l’ombreuse ramée;
Une larme tomba de ses yeux sur la fleur,
Sur la fleur demi-morte au pied du lis superbe,
Et qui reprit bientôt, parmi ses sœurs de l’herbe
Son arôme champêtre et ses vives couleurs.

Henri Murger

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 23:00

images-Marche-La-Reunion-.jpg

 

Je rêve d’un baiser aux saveurs tropicales,
Aux parfums de rhum blanc, de sucres en morceaux
Que croquent les enfants qui roulent des cerceaux
Sur mon île lointaine aux rives amicales.

Je rêve de ta voix qui verse du soleil
Sur mon cœur attendri par la douceur créole,
De ton rire aux éclats, de ta main qui cajole
Mon visage ravi le matin au réveil.

Je rêve de goûter à tes fruits exotiques,
Aux marchés cardinaux, Saint-Pierre, Saint-Denis,
Saint-Paul et Saint-Benoît, fouler les pans brunis
Qu’enfantent ton volcan, tes cirques chaotiques.

O mon île, ô ma foi, là, tout au fond de moi,
Je rêve de ces yeux qui me caramélisent,
Accueillant mon retour, qui me naturalisent
Et réchauffent mon âme aux pleurs de mon émoi.

A l’écoute de ton Piton de la Fournaise,
Et du chant du tuit tuit, admirer tes lagons,
Caméléons et margouillats, tous ces dragons.
Vivre tes couleurs, toi, mère réunionnaise.

 

Serge Saint-Maxin

 

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